• 14 Jan 19

    L'eau pour l'entretien des locaux

    Pour l'entretien des locaux des secteurs de Médecine, Chirurgie et Obstétrique, une méthode alternative aux produits a été instaurée au Centre Hospitalier de Rochefort.

    L’abandon de produits s’est concrétisé par le déploiement d’un nouveau protocole avec un nettoyage des sols à l’eau et l’utilisation d’un nouveau matériel. Cette technique novatrice est présentée dans les nouvelles recommandations de bonnes pratiques de novembre 2017 du Centre de Prévention des Infections Associées aux Soins (CPIAS) de Nouvelle Aquitaine.

    Au départ, une sensibilisation des Agents des Services Hospitaliers (ASH) et des Aide-Soignant(e)s (AS) s’est déroulée en 5 sessions sur le mois de mars 2018. Ces sessions ont réuni environ 60 agents dont 32 AS de l’ensemble des pôles ou secteurs de soins.

    La programmation du déploiement du protocole a eu lieu début avril 2018. Les pôles et secteurs de l’hôpital (hors le Centre de Gérontologie) ont été équipés du nouveau matériel, l’ancien matériel étant retiré simultanément.

    Chaque mise en place a été accompagnée par une démonstration auprès des agents. Des échanges ont eu lieu entre les professionnels, le fournisseur, l’encadrement de proximité de l’équipe centralisée en bio nettoyage, la référente protocole de l’équipe, l’infirmière hygiéniste et le pilote de l’hygiène des locaux, garant du déploiement de ce nouveau protocole.

    Un suivi a été mis en place sur trois semaines : les 6, 12 et 20 avril 2018. Une évaluation s’est déroulée le 20 avril 2018. Elle a été réalisée par le fournisseur et l’encadrement de proximité de l’équipe.

    Les résultats ont permis d’orienter le suivi sur les mois de mai et juin par l’encadrement de proximité et la référente protocole de l’équipe en bio nettoyage. Une observation des bonnes pratiques a été effectuée auprès des AS de l’unité de Consultations et d’Ambulatoire, des Soins Médicaux Continus, des Urgences adultes et pédiatriques. Elle a également concerné les ASH des pôles Femme-Enfant, de Médecine, de Chirurgie et d’Hépato-gastro-entérologie.

    En septembre et en octobre, la démarche d’accompagnement est maintenue pour aboutir en novembre à une nouvelle évaluation des « bonnes pratiques » par le fournisseur afin d’avoir un regard extérieur. En parallèle, un suivi spécifique, avec une démarche renforcée est en cours de finalisation sur le bloc opératoire.

    Premier Bilan

    Le premier bilan, issu d’une réunion et des entretiens annuels d’évaluation des ASH conduits par l’encadrement de proximité, conclut à une approche globale positive. Plusieurs professionnel(le)s ressentent une amélioration quant aux problèmes d’allergies et à la gêne occasionnée par les produits.

    Certains, présentant des problèmes de santé au niveau des épaules ou du dos, ont perçu une diminution des douleurs.

    Par contre, des conditions sont requises pour un réel bénéfice :

    • une bonne utilisation du matériel (certains professionnels ont tendance à appuyer trop fort, d’où des douleurs et des contractures,  alors qu’il suffit d’effleurer le sol avec le bandeau pour une efficacité),
    • une récupération des sols encrassés par les produits (biofilm) avec  un rattrapage par entretien mécanisé ou par appareil à vapeur.

    Valeur ajoutée

    Sur le plan local

    • Matériel léger avec un balai unique pour le balayage et le lavage,
    • Passage à une pré-imprégnation des bandeaux à 2 litres d’eau pour 20 bandeaux au lieu de 4 litres d’où une diminution de la consommation en eau,
    • Bandeaux recyclables,
    • Diminution des coûts en blanchisserie (divisés par 3),
    • Diminution du temps de séchage après le passage de l’opérateur d’où diminution du risque de chute.

    Sur le plan sociétal

    • Impact environnemental avec une diminution des rejets de produits au niveau du réseau d’assainissement,
    • Impact sur les Risques professionnels (produits irritants générateurs d’allergies, asthme…) avec une diminution du risque en santé pour les professionnels,
    • Impact Sanitaire avec une diminution de l’exposition aux désinfectants (pouvant induire une augmentation de la résistance aux antibiotiques).

    004.JPG