• 20 Déc 17

    Une formation des personnels hospitaliers sur le don d'organes

    Après une campagne grand public à l’été 2017, la coordination du Don d’organes du Groupe Hospitalier de La Rochelle-Ré-Aunis poursuit ses actions.

    Le 5 décembre, une formation était proposée à tous les personnels du Centre Hospitalier de Rochefort. Elle était animée par l’équipe de Coordination du don d’organes et de tissus de l’Hôpital de La Rochelle, son médecin coordinateur, le Docteur Olivier LESIEUR et Claude PIHAN, Cadre animateur du réseau Poitou-Charentes de l’Agence de biomédecine.

    23 agents, essentiellement des services des urgences et de surveillance médicale continue (aides-soignants, infirmiers, cadres, médecins, ambulanciers, infirmière anesthésiste et personnel du service mortuaire), étaient présents.

    Ils ont ainsi bénéficié d’une présentation de l’Agence de biomédecine (sa répartition géographique, ses missions…). Son activité de prélèvement et de greffe a été particulièrement développée (gestion de la liste nationale des patients en attente de greffe, du registre des refus, répartition et attribution des greffons…) ainsi que les principes de la loi Bioéthique en France (consentement du donneur, gratuité des dons, confidentialité…), l’évolution de la législation, les contraintes éthiques et légales notamment en ce qui concerne le donneur vivant.

    A ce jour, en application des critères de prélèvement, environ 50% des donneurs potentiels sont prélevés, le taux de refus étant de 30 à 35%. Ils sont majoritairement âgés de 18 à 64 ans et sont décédés principalement d’un accident vasculaire, d’un traumatisme ou d’une anoxie (manque d’oxygène dans le sang). Il n’y a pas de limite d’âge pour le don d’organes et de tissus : ainsi, en 2016, le donneur le plus âgé avait 95 ans.

    Depuis 10 ans, le nombre de greffés est certes en augmentation mais en moindre proportion que ceux en attente dont le chiffre a plus que doublé en 10 ans. La pénurie d’organes actuelle engendre, dans certains pays mais pas en France, des pratiques inacceptables condamnées par la communauté internationale (commerce d’organes).

    Le Docteur Alexis PUICHAUD, chirurgien urologue des Centres Hospitaliers de La Rochelle et de Rochefort est également intervenu. Il était accompagné d’un greffé du rein qui a partagé son expérience sur la transplantation rénale, la plus réalisée avant celle du foie, du cœur et des poumons. En 2017, l’hôpital de La Rochelle a permis la greffe de 13 reins, seul traitement de l’insuffisance rénale terminale. Elle nécessite une surveillance régulière et la prise, à vie, d’un traitement anti-rejet.

    Un greffé hépatique a aussi apporté son témoignage en clôture de la journée.